
le livre à découvrir absolument !
" LES ROSES DE LA VIE "
  de Nicole Voilhes 
  20,00€, 400 pages
Lorsqu'elle entre au service de Catherine de Médicis
    comme femme de chambre, Hélène de Fonsèque, ne se doute pas qu'elle va
  connaître un destin hors du commun.
  Pierre de Ronsard s'éprend de cette séduisante jeune femme et
  en fait sa muse. Durant sept longues années il lui voue une véritable
  passion et lui consacre une œuvre importante. Inconsolable de la perte de son
  fiancé tué durant la troisième guerre de religion, jamais
  Hélène ne répond à cet amour de Ronsard. La désespérance
  d'Hélène de Fonsèque, l'acharnement de Ronsard, accentuent
  l'horreur de la solitude qui sépare les hommes et qui brise l'amour. 
  Elle restera à jamais « son amour d'automne ». « Les
  roses de la vie » est bien plus une vision de l'histoire qu'un roman
  historique, et c'est en cela que réside son originalité. Nicole
  Voilhes nous offre avec une extrême sensibilité, un livre fascinant
  dans lequel tous les sentiments humains s'affrontent : la haine, la lâcheté,
  la cruauté, le courage, la bonté et l'amour. 
Le livre "Les roses de la vie" est composé de trois parties :
Cette existence se déroulant pendant les Guerres
    de Religion, un résumé historique complète les documents.
    Une biographie romancée demande des mois, voire des années de
  recherches tant sur le personnage, que ses familiers et l'époque. Ne
  sont romancés que les éléments manquants du puzzle, encore
  le sont-ils en fonction de ce que les contemporains ont écrit sur le
  personnage et, si possible, sans anachronismes. 
Extraits
" Ronsard se récrie: 
    - Oui, je marche comme un somnambule, la tête farcie de vers...J'ai noirci
  maints cahiers de sonnets à votre gloire, j'en deviens sot et incapable
  de deviser d'un autre sujet que votre personne... Je ne suis plus fréquentable
  tant je parais stupide à mes amis...J'envie l'herbe que vous foulez,
  l'air que vous respirez, la soie dont vous vous drapez...Qu'aviez-vous imaginé ?
  Que la Reine m'avait demandé de vous aimer ? Ne savez-vous pas que l'amour
  ne se commande pas ? 
  - Que si...et c'est la raison pour laquelle je vais être franche avec
  vous, j'ignore ce qui vous a poussé vers moi, mais je suis incapable,
  moi, de simuler des sentiments que je n'éprouverais pas... Je peux vous
  assurer de mon amitié fidèle...de rien d'autre, Ronsard, de rien
  d'autre. Ne me demandez pas ce que je ne puis donner...
  Ronsard s'anime alors : 
  - Eh bien ! Laissez-moi vous aimer et le chanter à la face du monde,
  je me contenterai des miettes que vous voudrez bien m'accorder, car des miettes
  venant de vous me feront le cœur joyeux et me donneront une raison de vivre...Hélène,
  ne soyez pas cruelle, ayez pitié de moi...Acceptez mon amour respectueux,
  devenez officiellement l'idole que j'adore, à ce jour, en secret...je
  me contenterai de ce qu'il vous plaira de me gratifier.
  Les yeux suppliants du poète semblent sincères...que répondre à une
  telle déclaration ? Je n'ai ni la beauté de Cassandre, ni la
  grâce juvénile de Marie, ni la superbe d'Astrée, ni la
  simplicité de Genèvre, ni l'éclat d'Isabelle.
  Pourquoi moi ?
  - Ronsard vos vers me touchent, je me sens indigne
  de la passion que vous affichez d'autant que je ne m'attendais plus à susciter pareille flamme... Je
  veux bien passer pour votre muse tant qu'aux yeux du monde cet attachement
  restera ce qu'il doit être, chaste et exempt de toute pensée impure.
  Je vous promets, pour ma part, de jouer le jeu, d'accepter que notre amitié s'affiche....."
" Je n'étais pas du voyage, prise une fois de plus par une fatigue
      qui me cloua au lit, sans que les médecins puissent m'en donner
      la cause. Ronsard, alors, me rendit ponctuellement visite, trouvant tout
      naturel de venir chaque jour s'asseoir dans la ruelle de mon lit.
      Je dois avouer que ses visites me touchèrent autant qu'elles me furent
        vite indispensables... Ronsard me tenait au courant de tout ce qui se passait
        dans le royaume et des projets grandioses de réception des ambassadeurs
        polonais attendus pour le mois d'août.
        Plus que ses informations, je fus sensible à la délicatesse
        du poète, ne cherchant jamais à profiter de la situation, alors
        que j'étais couchée et en chemise de nuit si près de
        lui, à ses
        yeux brûlant de tendresse inquiète, scrutant sur mon teint un
        soupçon d'amélioration, à ses colères contre
        l'incurie des médecins ou à ses soupirs de satisfaction quand
        il réalisait
        que cette "langueur" me coupait du reste du monde et le faisait
        mon cordon ombilical...Il était alors mon seul interlocuteur. Malade,
        je n'étais plus qu'à lui.
        Pour bien me prouver son attachement, rares étaient les jours où il
        venait sans quelques vers, sachant pertinemment qu'ils constituaient le plus
        sûr chemin vers mon cœur. Soit il y glorifiait mon état de langueur,
        soit il m'incitait à user les bienfaits de l'amour, comme d'un antidote.
        Ainsi, insensiblement, Ronsard faisait sa cour, gagnait mon estime et la
        vénération
        de Marion.
        Je pris d'ailleurs plus de plaisir à le
        lire :
"Il faut de la jeunesse 
  Comme d'un usufruit prendre son passe-temps, 
  Que pas à pas nous suit l'importune vieillesse
  Et qu'Amour et les fleurs ne durent qu'un printemps."
L'ennui, c'est que je n'avais toujours pas la moindre envie d'imaginer le printemps quand j'abordais l'été de ma vie et qu'il avait, lui, largement entamé son automne..."
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