Le Livre
L'ouvrage retrace la passion désespérée de Louis XIV et de Marie Mancini.
La première expérience amoureuse du roi dura quatre
ans et, très épris, vraisemblablement, il souhaitait faire de Marie
Mancini une reine de France ; la politique, le sens de la gloire, la raison d’état
prévalurent et il dut renoncer à son rêve.
Ce fut une des
expériences les plus douloureuses de sa vie car la jeune Romaine, nièce
du cardinal de Mazarin, si elle ne possédait pas les canons de la beauté de
l’époque, était une brune exquise et son esprit, sa culture,
sa droiture et sa franchise en faisaient un être d’exception.
Quatre années semées d’espérances, d’émois,
d’aveux, de la plénitude d’un amour partagé et de l’inévitable
déchirement causé par le renoncement et la séparation nous
sont contées par le biais de plusieurs journées vues au travers
du regard des deux amoureux avec, en toile de fond, les problèmes politiques
du moment et l’omniprésence de la reine mère, Anne d’Autriche
et surtout du cardinal de Mazarin.
Louis XIV fut pour Marie Mancini le seul amour
de sa vie. Pour lui, en dépit de toutes celles qui se succédèrent
dans son lit, elle demeura aussi inoubliable que déterminante dans les
choix qui le conduiront à devenir le Roi-Soleil et à assumer le
destin que nous lui connaissons.
C’est à la redécouverte
de cette histoire d’amour aussi chaste que passionnée que l’auteur
vous convie.
Extraits
« Les émois »
1. « Elle »
« Marie a dix-sept ans et la rage, la fureur de vivre. Or, la vie n’est enviable
qu’à la cour, aux fêtes, aux chasses, aux bals, aux ballets
et au théâtre. L’existence ne vaut qu’accompagnée
d’amour et d’amour glorieux.
A défaut d’être aimée,
Marie aime, elle aime éperdument le seul homme digne de l’être,
le plus séduisant, le plus aimable et le plus titré : le roi.
Louis XIV est beau, divinement beau. Mais il est roi, voilà bien le drame.
Accéder au cœur du roi, en trouver la porte et s’y engouffrer. Quel beau
projet ! »
2. « Lui »
« Marie ! Un souffle d’air
neuf dans l’atmosphère lourde de complaisances des dames d’honneur
de la reine.
Louis vient de découvrir qu’il se trouve des femmes
qu’on ne songe pas à mettre dans un lit. Des femmes qu’on
a envie d’aimer noblement tant elles sont attirantes et lointaines à la
fois, des êtres uniques, inaccessibles comme les princesses des contes.
La silhouette menue de Marie, les cheveux d’ébène de Marie,
les yeux si sombres et si vifs de Marie, l’inimitable voix si douce et
si ferme dans son absolu.
Oui, revoir Marie de Mancini. »
« Les aveux »
1. « Lui »
« Marie, je ne peux me passer de votre présence…Vous m’êtes devenue indispensable. Comment vous le dire ? J’aimerais vous parler comme ce Céladon dont vous faites grand cas puisque vous êtes mon Astrée. Hélas ! Je n’ai pas le talent des brillants causeurs que vous fréquentez chez Mademoiselle de Scudéry… Vais-je vous sembler bien banal si je vous j’ose vous avouer tout simplement : je vous aime ? »
2. « Elle »
« Marie réalise pleinement qu’elle
a bien entendu l’aveu royal au haut des rochers de Fontainebleau… Les
yeux du roi, les doux yeux noisette, ne l’ont pas trompée, elle
est aimée. Elle est aimée du seul homme digne de ses rêves.
Dans le calme du soir, sous la fraîcheur qui tombe, Marie de Mancini comprend
qu’elle a enfin droit au bonheur et que le château vers lequel elle
galope maintenant avec le souverain sera, à tout jamais, celui de son
amour. »
« Le renoncement »
1. « Elle »
« Du bastion de la mer au bastion de la brèche, promenade parcourue tant de
fois, Marie arrive au-dessus du port souterrain de Brouage, cruel rappel que
là, elle aurait pu forcer le destin, ce qu’elle n’a pas osé faire.
Il était si simple de soudoyer un marin et de s’enfuir sur une barque
pour gagner Bordeaux et rejoindre le roi !
Oui, si simple mais indigne. Quand
on a été aimée du plus grand roi du monde, quand on est
la nièce de l’homme le plus puissant du royaume, on ne se sauve
pas comme une voleuse. L’honneur du nom a un prix, sauf qu’il apparaît
bien douloureux à payer.
Les soldats en faction sur les remparts, ces
garçons en mal de femmes, suivraient bien la demoiselle éplorée
si elle n’était de si illustre naissance mais… il est des
larmes que seuls les princes peuvent sécher. »
2. « Lui »
« Le roi, assis à même la pierre du rempart, ne s’est jamais senti
plus seul, plus démuni et plus désespéré.
Ce constat
de son impuissance et de la perte de ses illusions conduit Louis XIV à la
navrante constatation que, bien que souverain du royaume de France, la soumission à la
raison d’état l’a mené à s’incliner et à se
comporter en roi alors qu’il ne souhaitait qu’être homme.
Inoubliable
Marie, où est-elle ? Que fait-elle ? Pleure-t-elle autant que lui ? Lui
en veut-elle de l’avoir sacrifiée ? Pourra-t-elle lui pardonner ?
Marie, son bel amour, son rêve impossible. »
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